Plusieurs préfets interdisent la location à titre touristique, des hôteliers ne comprennent pas !

Dernière mise à jour 17 avril 2020 à 10h36min
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Nombreux sont les préfets à décréter l’interdiction de la location touristique aux quatre coins de la France : Ile-et-Vilaine, Hérault, Pyrénées Atlantique, Alpes Maritimes, etc...
Sont dans le viseur des préfets non seulement les particuliers louant leur bien entre particuliers (Airbnb, Le Bon Coin, etc...), mais aussi des hôteliers PRO-FES-SION-NELS.
Qui n’a pas compris que 4 milliards d’êtres humains sont confinés ?
En France, c’est le cas depuis le 17 mars 2020 et pour l’instant la mesure se prolonge jusqu’au 11 mai 2020. TOUTES les sorties sont prohibées, sauf exception et partir en vacances n’en fait pas partie !
3 fautifs
Bien évidemment, la personne qui voyage enfreint la loi et prend de facto le risque de répandre le virus.
Néanmoins, si un particulier ou un professionnel voit débarquer plusieurs personnes en même temps, sa responsabilité personnelle mériterait d’être engagée.
C’est également sans compter sur le rôle des plateformes de type Airbnb ou Booking. Booking a montré sa totale incapacité à respecter ses partenaires ces dernières semaines :
- remboursement des clients sans tenir compte de la loi ni de l’avis des hébergeurs
- mise en recouvrement ultra rapide des factures de commission
- modifications répétitives des conditions générales de vente sans préavis et sans discussion avec les hébergeurs
- et maintenant il est urgent de continuer à faire du fric sans vergogne !
Faisons un test !
Un simple test sur Booking.com et sur Saint Malo où le préfet a décrété l’interdiction de la location saisonnière : une chambre pour 3 nuits du 22 au 25 avril 2020, pour deux adultes, puis pour deux adultes et un enfant de 12 ans.
Un indice
Le fait que plusieurs personnes voyagent ensemble, tout particulièrement avec des enfants, et encore plus s’ils sont loin de leur domicile, doit forcément alerter.
Il existe bien évidemment des motifs qui puissent pousser une famille à loger temporairement à l’hôtel (décès dans la famille, problème de chaudière ou incendie à la maison, etc...).
Et si ces clients arrivent à 22h, on peut comprendre qu’il faille les loger pour une seule nuit pour ne pas les laisser à la rue. Les séjours de 2, 3, 5 nuits ou plus sont des abus manifestes !
Conclusion
L’article du 10 mars au titre « COVID-19 : n’oubliez pas que c’est vous qui allez assumer les conséquences de vos choix » s’applique parfaitement dans ces conditions.
On peut parfaitement comprendre que la situation économique soit compliquée. Elle l’est pour TOUT LE MONDE. Néanmoins, un(e) hôtelier(ère) qui reçoit des clients en vacances en pleine période de confinement rompt le pacte républicain.
Au moment où toute la profession hôtelière souffre, même si d’autres secteurs souffrent énormément, ces comportements vont fatalement conduire à une stigmatisation de toutes celles et ceux qui respectent les règles. Parmi celles et ceux qui pensent que ceci mériterait des sanctions, il ne manque pas de personnes de pouvoir notamment législatif et dans un contexte d’explosion des dépenses publiques, subventionner ces professionnels pourrait bien évidemment passer pour de la gabegie.
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Les commentaires
16 avril 2020, 16:20, par TH
Euh... depuis quand un article de webzine a-t-il autorité pour faire appliquer une sanction ? Un article sert uniquement à faire prendre conscience qu’il y a un problème... et s’il parvient à ce que les personnes en tort corrigent d’elles même alors c’est génial.
La logique « un OTA devrait être obligé de vérifier mais pas un hôtelier » contient un soupçon de mauvaise foi, juste un zeste.
On a tous l’habitude quand on voyage que ce soit l’OTA qui vérifie la carte de crédit ou la pièce d’identité... surtout quand l’OTA est moins cher qu’en direct.
16 avril 2020, 17:15, par TH
Donc nous sommes d’accord que l’hôtel a un devoir de vérification...
16 avril 2020, 19:09, par TH
Content d’avoir pu servir à quelque chose.
Tout le monde a son « terrain » et face à lui des gens derrière un clavier... A contrario, être derrière un clavier ne signifie pas ignorer le métier d’hôtelier et ses situations parfois compliquées à gérer...
Ceci dit il y a plein de gens avec des problèmes bien plus importants à régler au quotidien que celui de webziner ou d’hôtelier, car ils y risquent leur vie, par exemple flic, militaire, pompier, etc...
16 avril 2020, 20:52, par GD
Bravo pour votre engagement.
Content de voir que nous sommes deux sur cette page à savoir ce que signifie gérer des situations compliquées avec des gens en situation de précarité.