Que penser de la fusion des pages Google Adresses et GooglePlus
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Google vient une fois de plus de se faire prendre avec la main dans le pot de confiture, cette fois par la commission européenne, une des seules entités ayant suffisamment de poids à l’échelle internationale pour faire plier Google. Les griefs de la commission européenne ont été largement débattus sur TendanceHotellerie, notamment dans ces articles à propos de Fairsearch. Pour faire simple, Google empêche la concurrence d’exercer son métier : le métier de comparateur, le métier de collecter les avis clients et même le métier de vendre au client. Et les techniques utilisées par Google sont purement mercantiles et empruntent sans vergogne le contenu de tiers, y compris quand cette source tierce a officiellement manifesté son désaccord : on se souvient des discussions houleuses entre TripAdvisor et Google.
Et pourtant Google vient de transférer d’un coup 80 millions de pages Google Adresses (Google Places en anglais) vers Google+, renforçant du même coup son hyper domination en imposant sans discussion SON modèle social, ou plutôt son modèle anti-facebook.
En transférant ces pages, on aurait pu croire que les pages Google+ et GooglePlaces auraient été fusionnées. Que nenni. Google s’offre 80 millions de pages pros mais sans vraiment les mettre en place. Les professionnels doivent continuer à gérer les 2 pages de manière étanche.
Google avait déjà mis en place la faculté de rechercher des prix de chambre grâce à Google Hotel Finder, en réussissant le délicat équilibre consistant à proposer au client de réserver hors OTA sans se fâcher avec ces OTAs, puisque le métamoteur Google inclut dans ses résultats les prix provenant des OTAs, Booking étant bien souvent en tête du fait de sa prédominance sur le marché.
Ceci dit, Google tire parti du « social » avec par exemple les avis des amis. Ouf, il y a quand même des bonnes choses à tirer de cette nouvelle fonctionnalité issue d’un abus manifeste de position dominante.
Plutôt que s’extasier sur la gratuité temporaire - il ne fait aucun doute que certains de ces services deviendront payant, la version gratuite étant dépouillée et surtout favorable aux seuls OTAs - de ces nouvelles fonctionnalités de Google, il devient de plus en plus urgent pour les hôtels, les chaînes, les syndicats, ... de s’associer aux plaintes en cours contre Google. Quand Google aura la mainmise totale sur la distribution hôtelière, il sera un peu tard pour revenir en arrière et réhabiliter un paysage concurrentiel. Quand ce jour arrivera, Google aura définitivement droit de vie et de mort sur tout commerce et aura la liberté totale de prélever sa dîme sur toute transaction. L’angélisme ne fait pas partie des pratiques de Google qui l’a déjà très largement prouvé, notamment en monnayant, chèrement au demeurant, le nom commercial des entreprises.
En attendant que ces procédures n’aboutissent à des actes concrets et respectueux de la libre entreprise d’une part et de la libre concurrence d’autre part, il est plus que recommandé de prendre possession des outils de Google et de les utiliser au maximum, gratuitement tant que c’est possible.
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