Conférence de presse Booking.com le 24 février : superbe exercice de communication, comme toujours...
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la 1re conférence de presse organisée par Booking.com France s’est parfaitement déroulée. Organisée sous prétexte de dévoiler la nouvelle application « BookingNow », elle a été l’occasion de faire se rencontrer les journalistes, surtout ceux de la presse grand public, et les dirigeants de Booking.com. A la lecture des articles de la presse grand public, l’exercice a plutôt bien fonctionné.
Il faut dire que la « coïncidence » de la publication par Accor de sa plainte contre Booking.com devant l’Autorité de la Concurrence a induit un nombre élevé de questions dont la quasi totalité démontrait une méconnaissance totale du géant Booking.com ou même d’Internet en général. C’est plus effrayant pour les hôteliers quand des questions simples (droit entrée, modèle économique, fidélisation...) émanent de journalistes spécialisés dans le tourisme ou l’hôtellerie...
Il est important de relativiser le pseudo désamour des hôteliers pour Booking.com car malgré tout ce qu’on en dit ou lit, les hôteliers sont de plus en plus nombreux à donner toujours plus à Booking.com, y compris chez Accor. On peut certes affirmer que Booking.com profite de la fragmentation du secteur hôtelier, pourtant les seuls et uniques responsables de leur incapacité à se réunir et à agir ensemble sont les hôteliers eux même. Les campings ont par exemple plus de facilité à travailler ensemble, sans doute à cause de leur convivialité...
Booking.com a donc fait une superbe démonstration de ses talents, de sa puissance, de la qualité exceptionnelle de ses équipes :
- 8.300 salariés dans 150 bureaux dans le monde, dont en France : 9 bureaux, 1 call center et 650 salariés
- 2.000 salariés de 72 nationalités au siège à Amsterdam
- 42 langues pratiquées sur ses sites web et dans ses call centers
- 800.000 nuitées réservées chaque jour en moyenne
- 104.000 avis déposés chaque jour en moyenne
- 43 millions d’avis qui pourraient tous êtes estampillés AFNOR. Tant que la norme AFNOR sur les avis ne concerne qu’un pays, Booking.com ne s’y intéresse pas ; par contre le jour où la norme sera portée au niveau mondial avec ISO, il y a de très fortes chances que Booking.com l’adopte, dixit un représentant de Booking.com..
- un très dynamique patron Europe Moyen-Orient Afrique récement débauché de chez Accor
Quant à l’application BookingNow, elle est un cran au dessus de l’application précédente qui reste d’ailleurs toujours disponible, mais elle est surtout loin de ce qu’elle sera demain. On peut aujourd’hui comparer le monde des apps avec celui des processeurs il y a quelques années : il y a 5 à 10 ans, c’était la course à la puissance et à la fréquence du processeur. Depuis 5 ans, les fréquences des processeurs n’ont quasiment plus évolué et pourtant les processeurs ont gagné en performance et surtout en performance énergétique : faire beaucoup mieux avec beaucoup moins. Quand ces apps auront acquis ce recul et cette capacité être sobres, ultra performantes et hyper évolutives à la seconde à la fois, alors on pourra dire « waouh ».
Booking.com a avoué que le mobile représentait beaucoup de ses ventes, justifiant par la même la mobilisation de 200 personnes sur le mobile, sur un total de 700 développeurs. C’est d’autant plus remarquable que le mobile génère essentiellement des réservations de dernière minute. Même si Booking.com ne l’a pas confirmé, on pourrait estimer qu’à J0 (lire J zéro), les ventes mobiles ont ou vont bientôt dépasser les ventes réalisées sur d’autres types d’écran.
Booking.com évolue dans un monde hyper concurrentiel où les géants d’un jour peuvent être défaits le lendemain. Leur seule échappatoire est l’innovation et on peut dire que TOUS les grands noms du secteur ne cessent d’innover ou disparaissent. Pas un seul ne peut tenir sur la durée sans innover énormément et tout le temps. Tant que les hôteliers n’auront pas compris qu’ils ne peuvent rien seuls, ce sont ces mastodontes qui vont continuer de croître, d’innover, d’inventer, jusqu’à ce qu’un nouvel entrant ne rebatte les cartes. Internet a à peine 20 ans et n’en est qu’à ses débuts : l’écosystème va encore évoluer et de plus en plus vite. L’avenir de l’hôtellerie passe cependant par sa capacité à devenir agile ou non : sans agilité ce sont les OTAs que l’on connaît aujourd’hui qui vont prendre la main et sans doute d’autres demain ; avec de l’agilité les cartes peuvent se redistribuer afin d’éviter les monopoles. C’est à chacun d’entre nous qu’il appartient de choisir entre construire un avenir au service des gens ou un avenir au service exclusif de la finance.
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