Les petits malins de la distribution électronique hôtelière
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Depuis environ 15 ans, les OTAs sont venus modifier le paysage de la distribution hôtelière. Le modèle Tour Operator a volé en éclat au profit des OTAs, aux marges bien plus raisonnables - 4% à 10% à leurs débuts - que les grossistes auxquels les hôteliers avaient l’habitude d’accorder entre 20 et 50% de remise sur le prix « rack ».
Après plusieurs années, nombreux sont les hôteliers à regretter l’époque des TO et leur manière, certes ancestrale, mais respectueuse de notions telle la marque.
Certains grossistes ont cependant subsisté, comme par exemple GTA-Gulliver Travel Associates, JackTravel, Transhotel... Dans le contexte de prix hyper-variables ou « yoyo » dans les grandes villes, ces grossistes ont des conditions très dures, ce qui n’est pas forcément un problème, une fois que l’hôtel intègre le canal « grossistes » dans sa stratégie globale.
Nombreux sont les hôtels à se rendre compte aujourd’hui que des petits malins parviennent à diffuser sur Internet des prix imbattables, les mettant en péril face aux OTAs classiques tels que Booking.com ou Expedia qui exigent une parité tarifaire qu’ils ne cessent de traquer. Au cas où Booking.com ou Expedia se rendent compte de cet état de fait, leur réponse est violente, avec une suspension des ventes pendant x jours et une inertie évidente à relancer la machine.
En creusant légèrement, on se rend compte que ces sites de réservation en ligne achètent en fait leurs chambres chez un ou plusieurs grossistes puis les revendent sur Internet avec une marge raisonnable, en prenant bien soin d’être moins cher que les OTAs traditionnels. Ces sites de réservation ne disposent strictement d’aucune relation directe avec l’hôtel.
Concentrons nous aujourd’hui sur l’un de ces sites : www.olotels.com : prix imbattables sur certains hôtels, une présentation correcte, un paiement intégral en ligne, des conditions d’annulation raisonnables. Essayez cependant de trouver les coordonnées réelles de la société telles que :
nom de la société qui exploite et encaisse
adresse du siège social
numéro de registre du commerce
nom du représentant légal
nom de la personne responsable du contenu
licence agence de voyages
ou une quelconque référence au droit français, ce qui fait penser que le site n’est pas français
...
Lançons une recherche sur un hôtel parisien pris au hasard, le Best Western Opéra Grands Boulevards pour la nuit du 26 au 27 juillet 2011 :
Olotels est à 79 € en BB
Venere est à 115 € hors pdj
Best Western est à 84 € hors pdj sur le prix avec restriction « avant première »
le propre site de l’hôtel est à 103 € hors pdj avec restriction « non remboursable »
D’autres sites pratiquent cette approche tarifaire, sans pour autant être aussi opaques, comme par exemple www.logitravel.fr.
Solutions conseillées :
vérifier si votre hôtel est présent sur www.olotels.com (idem pour d’autres sites)
échantilloner des dates et comparer les tarifs entre www.olotels.com et les OTAs
lancer une recherche sur des comparateurs tarifaires comme www.trivago.fr ou www.vinivi.com
recenser les grossistes avec lesquels vous travaillez
regarder les contrats et rechercher les clauses concernant un éventuel tarif minimum en ligne
demander à ce grossiste de se conformer à votre politique tarifaire sur Internet
en cas de refus ou d’inertie, ne pas reconduire le contrat en cours avant d’avoir gain de cause
une fois qu’ils sont à l’hôtel, demander à tous les clients venant par ce grossiste comment ils ont réservé
- page de réservation sur venere.com
- page de réservation sur bestwestern.fr
- page de réservation sur olotels.com
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