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dimanche 2 avril 2023

Du bon usage de la pré-autorisation

 

En matière de réservation hôtelière, le recours à la pré-autorisation est devenu monnaie courante. Le problème, c’est que ces nouveaux « experts » de la pré-autorisation n’ont que trop rarement pris la peine de comprendre comment fonctionne le système, et surtout comment il impacte le client.

Qu’est que la pré-autorisation ?

C’est la possibilité offerte au commerçant de vérifier la validité d’une carte de paiement d’une part et s’assurer de la solvabilité du client d’autre part, sans pour autant avoir débité le compte. Il s’agit ni plus ni moins d’une caution bancaire. (à l’attention de celles et ceux qui copient-collent cette définition, merci de citer la source...)

Le commerçant a 3 possibilités d’action dans le délai qui lui est imparti par contrat avec sa banque :
 débiter réellement le montant pré-autorisé,
 annuler la pré-autorisation et donc libérer le montant pré-autorisé,
 utiliser une partie de la somme et libérer le solde de la somme.

Si le commerçant ne fait rien pendant ce délai, la somme est automatiquement libérée à l’issue du délai. le client retrouve alors sa capacité à utiliser cet argent.

En matière d’hôtel, le délai est généralement de 7 jours. Il est en théorie négociable avec sa banque.

L’obtention de la réponse OUI ou NON est instantanée et impacte instantanément le compte du client. La libération de la pré-autorisation n’est pas instantanée, un délai de propagation de 24 à 48 heures n’étant pas rare.

L’impact de la pré-auto sur le compte du client

Quand un marchand effectue une demande de pré-autorisation sur une carte de paiement, le montant est bloqué pendant une période de quelques jours à un mois sur :

  • le plafond de carte de crédit quand le client utilise une carte de crédit
  • le compte du client quand le client utilise une carte prépayée ou une carte de débit

Quelle différence entre les deux ? Pour faire simple, à chaque utilisation d’une carte de débit, le terminal interroge la banque émettrice de la carte à propos du compte et la réponse est binaire : OUI ou NON. Dans le cas d’une carte de crédit, le compte n’est pas interrogé. C’est le plafond de la carte qui est interrogé : s’il est dépassé, la réponse est NON.

Les plafonds de carte de crédit

Les cartes de crédit fonctionnent généralement avec un plafond. On constate généralement ces montants :
 2.500 € pour une carte « normale »
 5.000 € pour une carte « gold »
 10.000 € à 20.000 € pour une carte « platine » ou « inifinite »

En fait cette limite est dite « par jours glissants », ce qui veut dire que le plafond se remet à zéro au bout de X jours, généralement 30 jours, après l’autorisation de paiement.

Les cartes American Express fonctionnent différemment dans la mesure où le plafond n’est pas figé par contrat : il évolue en fonction de l’utilisation de la carte et surtout du temps. Au début de son contrat Amex, le porteur peut augmenter temporairement son plafond Amex en envoyant un virement à Amex...

Le fait d’avoir un plafond élevé ne suffit pas forcément à couvrir les différentes cautions et pré-autorisations : un voyage dans plusieurs villes, avec plusieurs hôtels et plusieurs locations de voiture va faire « exploser » le plafond, même si au final les montants réellement débités sont bien inférieurs au plafond.

Les cartes de débit

Ici on ne parle plus de droit au crédit. On se réfère forcément au solde présent sur le compte courant ou le compte carte à l’instant précis où l’autorisation est demandée.

La demande d’autorisation ou pré-autorisation bloque la somme sur le compte du client.

Qui utilise quoi ?

En France, on utilise beaucoup la carte de crédit et on a tendance à réduire le spectre de la carte de débit à la seule carte Electron du réseau Visa ou équivalent Mastercard. C’est faux. De plus en plus de gens utilisent des cartes prépayées, pour X raisons et notamment l’assurance qu’un achat ou réservation en ligne ne dérapera pas.

A l’étranger, notamment au Royaume Uni, la carte de débit est très répandue.

Auparavant, on pouvait distinguer la carte de débit parce qu’elle n’était pas embossée : les chiffres n’étaient pas en relief. Désormais, bon nombre de cartes de débits sont indétectables à la seule vue de la carte.

La pré-autorisation chez les loueurs de voiture

Les loueurs utilisent correctement la pré-autorisation : lors de la prise du véhicule, ils bloquent une somme sur la carte de paiement, somme correspondant d’une part au paiement de la location s’il n’a pas encore été effectué et d’autre part à la franchise en cas de sinistre. Ce montant varie bien évidemment en fonction de la catégorie de la voiture. Certains contrats permettent de diminuer le montant de la pré-auto, mais pas sur toutes les catégories.

Au jour de retour du véhicule, le loueur utilise cette pré-auto pour réellement débiter le montant de sa facture et relâche le reste. Par exemple, sur une caution de 800 €, il débite réellement 200 € et annule la pré-auto sur les 600 € restant. Le compte du client est effectivement débité de 200 €. Dans le cas d’une carte de débit, le montant de 800 € était bloqué « en attente » et se débloque partiellement après débit réel. Le client retrouve alors la capacité à utiliser ses 600 €.

Si les loueurs le font bien, pourquoi les hôteliers ne le font pas ?

Les hôteliers vérifient la solvabilité du client à leur guise, bien souvent en dépit de leurs propres conditions de vente :
 le jour où la réservation de 100 € est enregistrée, l’hôtel vérifie la solvabilité. On pourrait s’attendre à ce que le montant vérifié soit de 100 €. Mais non, de nombreux hôteliers majorent ce montant, parfois en triplant ce montant au cas où le client prendrait des extras. Ceci est réalisé sur le compte VAD (Vente A Distance). Ce compte VAD est différent du compte qu’utilise l’hôtelier quand il a le client face à lui.
 à l’heure limite d’annulation sans frais, toujours sur le compte VAD
 le jour du check-in, on en remet une couche en prenant une nouvelle autorisation du montant du séjour souvent majoré d’hypothétiques extras. C’est réalisé indifféremment sur le compte VAD ou sur le terminal physique « normal », suivant que le client tape ou non son code PIN
 au check-out, on débite la carte du client sur le terminal physique, sans tenir compte des pré-autorisations précédentes bien évidemment

Au final, il n’est pas rare que le client ait vu une somme de 500 € bloquée pour une réservation de 100 € :
 150 € le jour de la résa, par exemple à J-5, sur le compte VAD
 100 € à 18h le jour de l’arrivée, heure limite d’annulation sans frais, sur le compte VAD
 150 € au check-in tardif, sur le compte VAD
 100 € au check-out, sur le compte « normal »

Combien d’hôteliers stipulent dans leurs conditions de vente qu’ils vont vérifier la solvabilité de la carte antérieurement au séjour ? En l’absence de stipulation, cette pratique est illégale.

Pour être acceptable :
La stipulation de la pré-autorisation dans les CGV, que ce soit sur le site de l’établissement ou sur les sites des OTAs, doit impérativement :
  • Définir le montant qui pourra être pré-autorisé : une nuit (laquelle), 30% du séjour, 100% du séjour, etc...
  • Définir les conditions préalables à la mise en œuvre de la pré-autorisation : fin de période d’annulation sans frais, 18h le jour de l’arrivée...

Prévoir une pré-auto plusieurs semaines ou jours avant l’arrivée (ou la fin de la période d’annulation sans frais) dans le cadre d’un tarif flexible s’apparente à une pratique abusive !

 

Sur un simple plan de bon sens, si l’hôtelier souhaite une garantie financière DES LA RESERVATION, la solution des arrhes est une solution qui a fait ses preuves. En l’absence d’arrhes, c’est au moment où le client est présent à l’hôtel, ou disons à partir de l’heure limite d’annulation sans frais, qu’il appartient à l’hôtel de réellement prendre une garantie financière, pas X jours ou X semaines avant son séjour. Ce n’est pas parce que le client n’a pas la provision sur son compte 1 mois avant l’arrivée qu’il ne l’aura pas sur place. A ce jeu là, les chaînes Accor et Louvre sont généralement respectueuses du client, sauf employé zélé.

Le fait que l’hôtelier prenne une pré-autorisation lors du check-in, ou même le pré-paiement est plutôt rassurant, même si la pratique n’est pas très répandue en France. Aux Etats-Unis, impossible de prendre une chambre sans pré-autorisation. Avec un pré-paiement ou une pré-autorisation clairement expliquée au client, c’est l’assurance d’éviter les mauvaises surprises au départ.

Quelques recommandations

  • relire son contrat de pré-autorisation. Si vous ne l’avez pas encore souscrit, préférez de loin un terminal virtuel (utilisé sur Internet) à un logiciel installé sur le terminal physique. Le terminal virtuel peut être utilisé depuis le bureau de direction, depuis la maison, par le comptable... De plus, il est plus simple de réellement débiter le montant ou annuler la pré-auto sur une page Internet que sur le clavier d’un TPE : écran large, souris, clavier... sont bien plus pratiques que les 15 à 20 touches du TPE. Sur ce plan, PayPal propose la fonctionnalité « e-terminal » pour 20 € HT par mois : même un enfant de maternelle pourrait l’utiliser.
  • en cas de TPE, relire le mode d’emploi et tout particulièrement la section permettant de débiter réellement le montant et celle pour libérer la pré-auto
  • en cas de pré-auto par téléphone, relire votre contrat qui stipule la méthode pour débiter réellement le montant et celle pour libérer la pré-auto
  • réfléchir à ses conditions de vente : faut-il prévoir la pré-auto ?
    • sur tous les tarifs ?
    • sur tous les types de chambre ?
    • sur tous les canaux ? Rien n’empêche à l’hôtelier de faire une différence entre les différentes sources...
    • au risque de perdre le client modeste qui a peur de voir le montant bloqué largement dépasser le montant de la réservation ?
  • modifier ses conditions de vente en ligne sur son site, sur les OTAs : l’indication doit être très claire. Modifier également les conditions de chaque tarif quand la pré-auto dépend du tarif et du canal
  • prévenir le client au téléphone en cas de réservation téléphonique
  • faire preuve d’esprit d’analyse en cas de refus de pré-auto :
    • pas très grave pour une réservation dans un mois
    • savoir repérer les fausses réservations pour demande de Visa
    • en tous les cas, un NON ne veut pas dire que le client est fauché. A contrario, un OUI ne veut pas dire que le client est riche !
  • prévenir le client en cas de refus de pré-autorisation : la diplomatie est une vertu qui se perd
  • en cas de pré-auto à la date de réception de la réservation : vérifier soit le montant total, soit 1 €. Si l’arrivée est lointaine, relâcher la somme dès obtention de la pré-auto. A quoi sert de bloquer cette somme sur le compte du client pour rien ?
  • en cas de pré-auto à l’heure limite d’annulation sans frais et/ou de check-in :
    • vérifier qu’une pré-autorisation antérieure ne couvre pas déjà la somme nécessaire
    • au check-in, prévenir le client de cette pré-auto
  • au check-out : ne pas débiter à nouveau la carte, mais plutôt utiliser cette pré-auto et relâcher le solde. On pourrait estimer que l’annulation de la pré-auto suffirait, mais dans la réalité, le délai de propagation de l’annulation de la pré-auto n’est pas instantané.
 
 
 
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    Les commentaires


    1. le 27 septembre 2012 à 18:22, par DF

    Je l’utilise de moins en moins car il y a moins de petits malins qui croient qu’en entrant n’importe quoi comme numéro cale va marcher. Il y a moins aussi de réservations farfelues ou à dessein ( visa touristique) en provenance du Magreb et Russie (et consorts).
    Les seules fois où j’ai eu des soucis c’est avec les cartes russes. Pour des montants ridicules (1 nuitée< € 70.00) le client croit que sa carte à été débitée car il semble que leur banque bloque tout de suite la somme et présentye l’opération comme un débit ;il vous envoie un mail demandant forces explications du comment et du pourquoi.
    Cela s’arrange en général...
    J’ai été dans le passé Chef Caissier dans un hôtel de luxe de Paris et des pré autorisations j’en effectuais des dizaines par jour et pour des sommes de plusieurs milliers de francs ( à l’époque) bien souvent voir dizaines de milliers... Les seules fois où il y avait un pb cela venait du compte du client qui était déjà débiteur à sa banque.

    2. le 3 octobre 2012 à 08:21, par Valérie

    Quid des réservations faites avec des « cartes » volées ?

    3. le 3 octobre 2012 à 08:26, par TH

    @Valérie Que voulez-vous dire ?
    Utiliser la pré-auto pour vérifier une carte permet justement de lutter contre les cartes volées. Le problème c’est que la carte est déclarée volée avec un décalage de qq heures ou jours. Si vous vérifiez lors de la prise de résa, la carte peut paraître bonne alors qu’elle sera bannie le lendemain. Est-ce que ça répond à la question ?

    4. le 12 octobre 2012 à 15:32, par Yannick

    je me suis lancé dans des recherches sans résultat pour avoir un abonnement VAD/Pré-Auto permettant l’annulation manuelle des pré-auto. Ma banque (Banque Populaire) me dit qu’il faut attendre 30 jours et qu’il n’est pas possible d’annuler une pré-auto manuellement.... Qui a une piste ?

    5. le 12 octobre 2012 à 15:48, par TH

    Je serai curieux de voir un responsable carte bleue chez BP tenir ce discours officiellement ! Il s’agit souvent du chargé de compte qui ne sait pas et ne se casse pas la tête.
    Le CIC le propose en accès en ligne depuis au moins 4 ou 5 ans. Le CIC ayant une personne dédiée à la VAD/préauto sur Internet, on peut avoir des réponses réelles et claires.
    D’autres réseaux comme la BNP ont également des solutions.

    6. le 15 octobre 2012 à 17:20, par mélanie

    Au crédit agricole nous avons un logiciel : PLBS si lourd à utiliser .... que nous préférons faire payer à l’arriver ....

    7. le 15 octobre 2012 à 17:32, par TH

    Logiciel sur le TPE ou sur Internet ?

    8. le 4 mars 2013 à 12:58, par Philippe

    Le service monétique de la Société Marseillaise de Crédit, filiale du Crédit du Nord nous a fait la même réponse que la BP : impossible techniquement.

    9. le 4 mars 2013 à 13:23, par TH

    @Philippe, merci pour le retour. Parmi ceux qui savent faire : CIC, PayPal...

    10. le 8 avril 2013 à 12:03, par bm

    Ici, j’ai les deux systèmes : prévad classique et PLBS (par la Kolb = Crédit du Nord) comme les loueurs de voitures, avec pré auto et obligation d’annuler ensuite si tu n’utilises pas ce que tu as mis en réserve ; au départ du client, tu dois utiliser ta pré auto au moment du paiement et compléter en fonction du montant de la facture ; j’utilise la formule la plus simple (pré auto classique qui donne déjà une idée sur la carte) et j’annonce dans les conditions de vente, que l’Hôtel s’autorise à faire une pré auto.

    11. le 12 juin 2013 à 08:14, par ghilooo

    bonjour, j’aimerai savoir comment peut -on faire une restitution de bien sur une amex avec le TPE ??

    12. le 29 octobre 2013 à 07:02, par Alain

    Ces pratiques sont regrettables et privent les irréductibles de nombreux clients.
    Une grande partie du tourisme et des voyageurs s’y est bien adaptée au détriment des commerçants : 1 nuitée minimum = restau+shopping+visites .
    On s’en passe ou on passe.
    Communiquer ses coordonnées de CB dans de telles conditions équivaut à remettre un chèque en blanc. Une transaction élémentaire telle qu’elle se pratiquait avant les CB et autres dispositions gadgets : paiement intégral du service intégral rendu reste productive, simple et honnête .
    Restera toujours le problème des escrocs et des différends commerciaux... des 2 bords.
    J’obtiens régulièrement d’hôteliers 2 à 4* de confirmer sur simple lettre/courriel de commande et de ne régler qu’au check out par tous moyens courants : jamais de discussions, amabilité et détente.
    C’est donc parfaitement possible et satisfaisant pour chacun.
    En attendant, faute d’accord et selon les disponibilités sur nos trajets, nous passons notre route et en faisons l’économie correspondante.
    Bien entendu, nous ne louerons jamais de véhicule pour ces mêmes raisons .
    Que chacun en considère son bénéfice.

    13. le 7 janvier 2014 à 15:51, par Kurt

    J’utilise la VAD au quotidien pour des Arrhes / Pré-paiements dans mon établissement et mes clients sont avertis à chaque correspondance et à l’arrivée.

    Pour reprendre le sujet de Valérie..., En générale le client fait rapidement opposition sur la carte volée et elle est donc bloqué. Le problème vient surtout des « Numéros de Cartes volés ». Le propriétaire a bien sa carte sur lui et ne s’en doute de rien. Pendant ce temps le numéro est utilisé en pré-paiement totale pour un séjour dans mon hôtel pour un ami, fils, cousin....

    Le propriétaire de la carte s’aperçoit en fin de mois sur son relevé bancaire et conteste évidement la transaction.

    Comment éviter cela ?

    14. le 6 juin 2014 à 03:48, par Aimé

    Bonjour à tous,

    Voilà : j’ai un souci ici à Séoul. Je dois payer mon hôtel. On m’a fait faire le pré-paiement mais ma banque avait refusé la transaction sans que je passe par un TPE. Ce’ n’était aps vraiment le problème.

    Actuellement, je dois quitter l’hotel, et je ne peux plus payer puisque je dépasse ma limite de paiement. cependant, l’argent est bien là et il reste bien sage dans mon compte. Que faire ?

    15. le 6 juin 2014 à 08:19, par TH

    Avec une carte de crédit, ce qui compte n’est pas le solde du compte mais plutôt le solde du « droit au crédit », ce qu’on appelle le plafond.

    Si vous avez beaucoup utilisé la carte de crédit il est probable que vous ayez dépassé le plafond.

    Solution : si votre banque n’augmente pas le plafond, vous devrez utiliser un autre moyen de paiement.
    Sans vouloir faire le rabat-joie, il est plus que recommandé d’avoir au minimum 2 cartes de paiement de 2 banques différentes. Une carte prépayée est simple à acheter.

    16. le 6 juin 2014 à 16:37, par TH

    Des hôteliers sont-ils toujours en recherche d’une solution de ce type ?

    17. le 24 juin 2014 à 14:53, par jlv

    Pour rappel, la caution par carte bancaire est interdite (art. 2015 et suivant du code civil)... Il existe des applications pour les terminaux de paiement telles le PLBS Paiement pour la Location de Biens et Services, le principe est que le commerçant avec la carte du porteur ouvre un dossier dans le TPE en saisissant le montant estimé de la location, cette opération fait également une demande d’autorisation pour savoir si la carte est en opposition ou non. Au retour du bien, le commerçant clôture le dossier en saisissant le montant réel qui doit être inférieur ou égal au montant estimé. S’il y a une facture complémentaire à effectuer, soit le commerçant la fait en transaction avec carte et saisie du code, soit en VAD si le client est absent, l’applicatif peut le lui permettre (option à demander à la banque).
    L’acte de caution doit être fait par chèque.
    Un porteur de carte peut porter plainte pour utilisation de sa carte de façon illégale.
    La loi française protège le porteur de la carte en cas d’utilisation sans saisie du code, dès lors il suffit d’une simple contestation du porteur pour que la banque soit obligée d’annuler la transaction en litige. Nous sommes tous concernés également en tant que porteur de carte, il ne faut pas toujours réagir en tant que commerçant...
    Il s’agit ensuite d’un litige commercial entre le commerçant et son client.

    18. le 24 juin 2014 à 15:12, par TH

    @jlv où êtes vous allé(e) chercher que l’article 2015 du CC interdisait une caution par carte de crédit ? L’article 2015 du CC et ses références du code monétaire et financier régulent l’activité des établissements de crédit, pas de ceux qui les utilisent. Concrètement quand un commerçant fait une demande de pré-autorisation, il le fait auprès d’un organisme en ayant la capacité. Ce n’est pas lui qui est subitement devenu établissement de crédit.
    Votre suggestion PLBS utilise le mécanisme de la pré-autorisation. L’objet de l’article est justement la pré-autorisation.
    Ce que vous dites à propos d’une réclamation en cas de VAD est partiellement vrai : si le client a communiqué son CVV, alors il n’y a pas de remboursement automatique, loin de là. S’il n’y a pas de CVV alors oui il peut y avoir remboursement très souvent, mais pas aussi automatique que vous l’affirmez.
    Ceci dit tous les systèmes de réservation modernes font accepter un contrat de vente avant de procéder au paiement. Quand il y a réellement utilisation frauduleuse de la carte, le particulier est dédouané. Par contre quand le particulier prétexte une utilisation frauduleuse, il risque la prison

    19. le 23 septembre 2014 à 22:19, par doudouyas

    il y a ma nièce qui a effectué une reservation d’hotel avec ma carte visa elle avait le num et la date d’expiration. elle a fais une reservation non remboursable pour un total de 2700 euro, est ce que le montant est retirer totalement au bout de 24h ? et est ce que il ya moyen de faire une opposition à la banque, et dans combien de temps ? merci c’est assez urgent

    20. le 23 septembre 2014 à 23:13, par TH

    @doudouyas : quelle date pour le séjour réservé ?
    Sur quel site Internet ?
    Votre nièce avait-elle accès aux 3 chiffres au dos de la carte ?
    Avez-vous appelé votre banquier ?

    21. le 13 mai 2015 à 20:35, par borcout

    Bonjour,
    Une question me tourmente depuis ce week end... Nous avons fait une pré autorisation bancaire a une foire, nous n’avons pas voulu accepté mais le vendeur nous assure qu’il ne va rien encaisser, que c’est pour finaliser notre dossier. Seulement je pense que nous nous sommes fait avoir. Peut on annuler une pré autorisation bancaire auprès de sa banque ??

    22. le 13 mai 2015 à 21:29, par TH

    @borcout, si le débit a réellement eu lieu, alors vous pouvez contester la transaction auprès de la banque. Ce qu’il faut vérifier c’est ce que vous avez signé ou pas signé et au cas où vous auriez signé un document il faudra te,ir compte du délai légal de rétractation.
    Par précaution vous pourriez envoyer un recommandé au vendeur afin de mettre fin au délai de rétractation

    23. le 30 juin 2015 à 12:07, par William

    Une réservation ne dois concerne que l’hôtelier qui se dois de garder une chambre pour un client qui lui ne dois en aucun cas avoir une obligation de paiement comme ça on peux dormir où on veux et tan pis pour ces escrocs d’hôteliers qui refusent des clients alors que leurs chambres ne seront pas payées.

    Il existe une façon plus simple de voir les choses : « Pas pognon pas réservation » c’est facile à retenir et ça rime !

    Le vrai problème c’est qu’internet n’est pas sure du tout on ne peux pas vérifier l’identité des gens qui réservent comme on peux le faire si ils se présentent physiquement au guichet donc la préautorisation est la seule garantie valable.

    Pour réserver sur booking ou expedia partners (hotels.com...) il vous suffit d’aller sur getcreditcardnumbers.com (et les sites comme ça sont très nombreux) et tu passe toutes les sécurité de leurs sites internet, le numéro de CB n’existe pas évidement mais il passe les algorithmes très simples de vérifications de CB qu’on trouve gratuitement sur internet et qui sont utilisé par booking ou expedia (pour ne citer que les principaux).

    Seulement expedia demandera à l’hôtelier de contester chaque fausse réservation au cas par cas ou de leur payer la commission du séjour. Voilà le problème l’hôtelier n’aura pas loué sa chambre et en plus il devra une comission à expedia...

    24. le 14 septembre 2015 à 20:55, par Stephane

    Grand voyageur pour mon travail ( autour de 300 nuits d’hotels/ 180 voitures de location et plus de 250 vols par ans ) depuis deja quelques annees je souhaitais vous faire part de quelques experiences.

    Passer 5 nuits d’hotel dans 5 hotels different et louer 3 voitures pr semaine represente environ (150€x5)+(600€X3) = 2500€ par semaine de pre autorisationsans compter les eventuel plein dans une stations service 24/24 par exemple ...
    ( j’arrete la juste pour voir si mon message va etre publié , si oui je vous proposerai une suite )

    25. le 4 avril 2016 à 13:44, par ii

    Bonjour,
    Je suis commerçant (parfum de luxe) nous avons débuté la vente en ligne depuis plusieurs mois en plus de la boutique physique, nous nous sommes retrouvé avec plusieurs ventes frauduleuses sur le net. Nous essayons de confirmer avec le client par mail les produits commandés et son adresse postale avec la confirmation on vérifie la transaction banqueter par mercanet, si c’est ok on envoie, mais apparemment cela ne suffit car 1 ou 2 mois après la transaction n’est pas faite. J’ai pensé à utilisé la pré auto pour les clients des ventes en ligne ? est ce que ça sera efficace ? et d’après votre exp. comment doit on procéder lorsqu’on doit demander les infos sur la carte bleu ? Merci

    26. le 4 avril 2016 à 13:57, par TH

    Bonjour,
    Votre problème relève typiquement d’un problème de sécurisation de la transaction par votre partenaire de paiement. Par exemple en mettant en place Verisign (en général la banque envoie un SMS), la banque vous garantit être à l’abri des fraudes.
    Sur Paypal, vous pouvez limiter les transactions aux seuls membres vérifiés de Paypal, ce qui élimine de facto les faux comptes.
    Si votre prestataire de paiement ne sait pas faire, remplacez-le. N’hésitez pas à recourir à des prestataires tiers (qui ne sont pas des banques eux même) comme BluePaid ou B2Bill

    27. le 5 avril 2016 à 11:28, par ii

    Merci pour votre réponse,

    Pour les ventes en ligne, nous acceptons que les cartes visa, Master card et pas de paypal.

    notre banque est BNP,

    Pour le « sms » c’est une bonne méthode en cas de carte volée, mais comment expliquez vous, la bonne transaction au moment de la commande et après une durée T équivalent à 1 mois ou plus, la banque nous informe que la somme en question n’existe plus sur notre compte ?

    28. le 5 avril 2016 à 11:32, par TH

    Si la BNP agit avec désinvolture, exigez de passer à un niveau de sécurité supérieur (Verisign) ou alors changez de prestataire.
    Les banques sont tiraillées entre les porteurs de cartes et les commerçants car tous deux sont clients. Les autres types d’intermédiaires de paiement n’ont qu’un seul type de client, les commerçants. Bizarrement, ça fonctionne mieux...

    29. le 5 avril 2016 à 13:00, par ii

    Avec BNP nous avons choisis le logiciel Mercanet où nous avons choisis les critères de vérifications suivants : 3D succès, 3D ERROR, 3D Failure, en fait toute la 3D secure quoi. et l’identification de l’IP,...
    malgré ça, la fraude persiste.

    30. le 11 mai 2016 à 22:33, par Jacques Christ

    Bonjour
    Comme client, j’ai récemment été récemment confronté aux USA à deux reprises au phénomène suivant : Après une réservation via Internet d’une chambre d’hôtel à San Francisco (Hyatt) et à Los Angeles (Sofitel) à l’aide de ma carte Visa Premier, je me suis vu refuser au checkout l’usage de ma carte Visa pour couvrir le dépassement du montant de la pré-autorisation demandée à la réservation. J’ai été contraint d’aller retirer des dollars dans un distributeur du voisinage ! Devant mes protestations Le Sofitel a finalement utilisé leur procédure de « fast checkout » pour utiliser ma carte Visa pour la totalité de ma note, mais pas le Hyatt (je n’ai pas dû protester assez fort).
    Je suppose que cela leur cassait les pieds de devoir reprendre le montant de la pré-autorisation dont le dépassement classique est apparemment limité à 15%, ce qui est insuffisant pour un voyage d’agrément en couple avec une voiture au parking et un ou deux repas au restaurant de l’hôtel.
    J’ai conclu qu’à l’avenir je ne devrais pas faire mettre de dépenses annexes sur la note de l’hôtel si je ne veux pas de conflit au checkout avec un dépassement de plus de 15% de la pré-autorisation.
    J’aimerais savoir si j’ai eu raison de protester...
    Ce problème est-il courant ?

    31. le 11 mai 2016 à 22:38, par TH

    Il y a une solution : au check-in insistez pour que le séjour soit réellement débité tout de suite puis laissez leur prendre une pré-auto pour les extras éventuels.
    Une autre façon de faire est de régler ses dépenses de voyages avec une carte prépayée : au check-in, ils vont comprendre que le montant pré-autorisé ne pourra pas être redébité et ça ne grille pas votre carte principale.
    En tous les cas, avoir plus d’une carte est recommandé, surtout quand on change de continent.

    32. le 8 septembre 2016 à 20:40, par Belfadel

    Bonsoir
    J’aimerai avoir votre avis envers la loi et l’établissement.
    J’ai effectué une réservation dans un hôtel à sharm chaikh celui là viens de débité ou bloqué une somme d’argent sans prévenir. Et dans c’est conditions c’est écrit que l’hôtel ne prélevé pas des frai de pré-paiement ou de dépôt de garantie.
    Lors de ma contestation je su que cette établissement à effectuer un pré paiement et vu que mon séjour ne commene que en date du 15/09/2016
    Qu’es qu’il y a lieu de fait ???
    Merci

    33. le 8 septembre 2016 à 21:34, par TH

    Bonsoir
    Attention, la loi en Egypte est sans doute différente de la loi française. Où avez-vous effectué la réservation ? Avez-vous regardé s’il était question de pré-autorisation ?
    Cordialement

    34. le 20 avril 2017 à 04:54, par NathL

    Bonsoir, je suis nouvelle dans le métier (réceptionniste) et je m’occupe depuis peu des réservations pour une résidence touristique. Pour garantir une réservation nous demandons un acompte mais j’ai une question quant à la caution au cas ou quelque chose dans les appartements est endommagé.
    Avant les proprios encaissaient un chèque de caution puis rendaient la somme au client dans un délai de 30 jours après leur check out si rien de cassé... problème le client dépense en réalité beaucoup plus que pour sa réservation ce qui risque de le faire fuir,
    Ensuite ils ont commencé à remettre le chèque de caution à la fin du séjour sans l’avoir encaissé, problème si un objet est cassé ou un des équipement endommagé il n’y a aucun de se faire rembourser,
    Peut-on utiliser la carte du client à son arrivée pour une pré-auto au lieu d’un chèque ? Ca semble tellement plus simple et plus sûre, et faut-il lui faire remplir une autorisation de débit si le cas doit se présenter ?

    35. le 25 avril 2017 à 16:45, par TH

    Personne ne veut vous répondre...
    La pré-autorisation a une durée de validité très limitée, en général 7 jours dans l’hôtellerie.
    S’il y a caution, il y a état des lieux en présence des 2 parties, donc où est le problème de se faire payer un dégât ? A moins qu’il y ait caution sans état des lieux...

    36. le 5 mai 2017 à 02:44, par Diazen

    Bonjour
    Merci pour votre texte.
    Je voudrais savoir comment on reconnait une préautorisation/prépaiement sur son relevé bancaire ? (une description particulière différente d’un réel paiement ?)
    Comment savoir si un prépaiement est libéré ? Le compte sera t il crédité ? Après combien de temps ?
    Merci de vos contributions
    Bien à vous
    Diazen

    37. le 5 mai 2017 à 08:39, par TH

    Dans une banque traditionnelle avec une carte de crédit, en principe on ne voit pas de pré autorisation sur son relevé : soit le commerçant l’utilise et on voit la ligne de facturation « normale », soit le commerçant n’utilise pas et la pré-auto s’efface automatiquement. Par contre si on a un compte ou une carte prépayée, on la voit dans le brouillard de facturation, puis ça disparait si le commerçant ne fait pas usage de cet argent bloqué.

    38. le 16 juillet 2017 à 20:17, par Jérôme VICTOIRE

    Un hôtel qui encaisse un chèque de caution sans motif sérieux, est-ce légal ?

    39. le 19 septembre 2017 à 09:00, par Dominique Michel

    Bonjour,

    Existe-t-il des banques qui ne facturent pas de commission au commerçant à chaque pré-autorisation, et qui ne le font que sur le montant final (si un paiement a réellement lieu).

    Merci

    40. le 19 septembre 2017 à 09:11, par TH

    @Dominique Michel
    A priori ça doit exister puisque l’outil de PayPal le fait :

    • un abonnement mensuel au service est facturé (de mémoire 20 €)
    • si préauto abandonnée ==> zéro commission
    • si préauto convertie en débit réel ==> commission PayPal classique
    41. le 6 octobre 2017 à 14:56, par Alexia

    Bonjour,
    Savez vous si, en pratique, on peut débiter un client d’un montant supérieur à celui de la pré-autorisation ? Je sais qu’il existe un moyen d’effectuer une facture complémentaire, mais peut on faire celle-ci en l’absence du client et sans lui demander sa permission (dans la mesure où on lui facture des services dont il a effectivement bénéficié et dont on a la facture) ? Est-ce légal ?

    42. le 6 octobre 2017 à 15:18, par TH

    Sur un plan strictement opérationnel : si la préauto est pour 100 € et que vous voulez 101 €,

    • soit vous prenez le risque de débiter 101 € d’un coup (risque que ça ne passe pas) : pour le client vous allez bloquer 201 € sur son compte et ce n’est pas bien du tout, les 100 e de la préauto mettant plusieurs jours à se libérer
    • soit vous convertissez la préauto de 100 € en vrai débit puis faites une 2de transaction VAD cette fois (pas pré-auto) pour 1 € ==> solution conseillée

    Sur le plan légal : ça ne l’est pas vraiment et le client a toutes les chances de faire annuler la transaction car vous auriez à minima du le prévenir puis recueillir son consentement.
    Bien évidemment si c’est lui qui vous a écrit (l’écrit laisse une trace, pas l’oral) alors vous pouvez faire une VAD. L’idéal étant que le client valide la transaction complémentaire sur place avec son code PIN.

 
 
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