Étude MediaVacances : Inflation, quel impact sur les choix de vacances des Français ?

Du 1^er janvier au 1^er juin 2022, la plateforme européenne de location de vacances entre particuliers MediaVacances (1 million de demandes de location par an, environ 250.000 locations générées par an, 19.000 annonces dans 83 pays, un réseau présent dans les principaux pays européens en 7 langues) a pu étudier de manière précise comment l’inflation a eu un impact sensible sur les comportements de consommation de ses utilisateurs, locataires comme propriétaires. Voici ci-dessous les 5 enseignements de cette étude inédite.

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1. Un impact modéré sur le nombre de demandes de locations de vacances
   Le nombre de demandes de location avait subi une baisse significative en 2020 et 2021 (respectivement -29% et -40 % par rapport à 2019) en raison de l’épidémie de COVID-19. Il est revenu en 2022 à son niveau d’avant-crise (+1% par rapport à 2019) et semble peu impacté par la hausse des prix généralisée.
2. Des destinations de vacances moins éloignées
   Dans un contexte de hausse du coût des transports (notamment pour les billets d’avion), une tendance pour des destinations plus proches se dessine nettement. La part de demandes de locations à l’étranger pour les utilisateurs français s’établissait habituellement à 30 % (hors période COVID), mais chute à 20 % cette année. Cela indique une préférence plus marquée pour les destinations dans l’Hexagone. Par ailleurs, la distance moyenne entre la localisation du locataire et celle du bien loué a diminué sensiblement en 2022 par rapport à 2019 ce qui indique que les utilisateurs cherchent non seulement plus de locations en France, mais aussi des locations plus proches d’eux (un bon moyen de réaliser des économies d’essence si l’on rejoint la destination en voiture par exemple).
3. Le recours accru aux promotions de dernière minute
   Les annonces proposent des promotions sont habituellement plus recherchées par les internautes et bénéficient d’un taux de demandes plus élevé. En 2022, MediaVacances note cependant une montée en puissance de ce phénomène. L’écart de performance avec les annonces sans promotion augmente de 7,7 % en ce qui concerne la fréquentation et de 13,3 % en ce qui concerne le nombre de demandes de locations.
4. Un délai de réservation plus court
   Le délai de réservation moyen (délai entre la date de la réservation et le début du séjour) des utilisateurs français était habituellement de l’ordre de 140 jours. Après avoir sensiblement baissé pendant la pandémie, il s’établit au cours du premier semestre 2022 à un niveau relativement modeste, 109 jours, encore loin de la situation d’avant-crise (2019). Cet indicateur met en évidence une certaine frilosité des locataires à réserver longtemps à l’avance. Si le conflit en Ukraine et la crise sanitaire ont impacté le début de saison, ce sont aujourd’hui les incertitudes économiques pesant sur les budgets des ménages qui semblent pousser les locataires à réserver à la dernière minute.
5. Des propriétaires plus exigeants sur le taux de remplissage
   Dans un contexte d’augmentation généralisé des coûts, les propriétaires ont eux aussi été impactés. Ils sont devenus plus exigeants au sujet du taux de remplissage de leur location et par voie de conséquence sur l’optimisation commerciale de leur annonce. Le recours aux options pour rendre plus visibles leurs annonces est en hausse de 18 % par rapport au niveau d’avant-crise (2019).