Starwood lorgne sur la chaine hôtelière française B&B
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Le numéro trois français de l’hôtellerie économique, B&B, est à la vente (Voir article TH du 18 mai). Si les offres fermes ne doivent être déposées que le 22 juillet, cinq prétendants se sont déjà manifestés, dont Starwood Capital, le fonds de private equity de Barry Sternlicht. L’offre de ce dernier, qui détient déjà Louvre Hôtels, est néanmoins considérée avec un certain embarras…
Ils sont cinq sur la ligne de départ, tous disposés à mettre les quelque 500 millions d’euros attendus par Eurazeo, l’actionnaire majoritaire de B&B (73% du capital). Trois fonds d’investissement européens, peu présents dans le secteur du tourisme, Bridgepoint, LBO France et PAI, et deux fonds américains, Carlyle et Starwood Capital, seraient en effet sortis du rang (Les Echos, 05/07).
L’avis du management de B&B (6%) sera déterminant. Mais Montefiore Investment (10%) et la famille Jacquier (12%) auront aussi leur mot à dire. « La décision ne pourra se faire qu’avec la présentation d’un projet de management solide qui constituera sans doute un critère tout aussi important que le critère financier », souligne Alain Jacquier.
Dans cette optique, le choix du fonds de Barry Sternlicht serait cohérent, tant il connait et maîtrise les codes du monde de l’hôtellerie. Starwood Capital est en effet le propriétaire de Louvre Hôtels (Première Classe, Campanile, Kyriad), numéro deux français et européen de l’hôtellerie économique (derrière Accor). Les 216 hôtels B&B tomberaient alors dans l’escarcelle d’un spécialiste rompu à la gestion hôtelière d’entrée de gamme.
Sternlicht n’aime d’ailleurs plus les hôtels de luxe. Il finalise en effet la cession de l’hôtel parisien Lutetia à l’israélien Alrov pour 145 millions d’euros. Et il ne fera pas tout, loin s’en faut, pour conserver dans son portefeuille des établissements aussi prestigieux que l’Hôtel Crillon, le Martinez cannois et l’Hôtel du Louvre, qui font l’objet d’un mandat de vente bien avancé.
C’est sans doute là que le bât blesse pour notre milliardaire. Le management de B&B craint que Starwood Capital, en s’emparant de sa cible, se préoccupe immédiatement de rentabilité et se sépare d’une partie des hôtels rachetés, consolidation oblige.
La santé du numéro trois français de l’hôtellerie est resplendissante, malgré la crise : son résultat opérationnel a atteint 71 millions d’euros en 2009 (+11,3% par rapport à 2008), pour un chiffre d’affaires de 179 millions (+10,6%). B&B a également accéléré un développement tous azimuts en France (182 hôtels), en Allemagne (31 plus 9 avant la fin de l’année), mais aussi en Italie, au Portugal et en Pologne, où des ouvertures sont prévues.
On comprend mieux les convoitises suscitées par le groupe hôtelier français. Le suspense sur le nom du futur propriétaire devrait en tout cas durer jusqu’à la fin du mois de juillet.
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